ABSTRACT

Villon's ‘La Ballade des pendus’ (The Ballade of the Hanged) has received the highest praise, being classified as ‘perhaps the most intensely dramatic of all French medieval poems’ 1 and even as ‘one of the most moving of all lyric poems to have been written in the French language.’ 2 Readers are invariably impressed by the hanged victims’ painful awareness of corporeal disintegration. Indeed, they appear to express a helplessness before an array of powers: the power of the potentially vindictive spectators, the power of legal government, the power of natural forces (the winds, rain, sun, and predatory birds) and the decisive power of eternal judgement. But there are more resistant meanings in ‘La Ballade des Pendus’: Freres humains qui après nous vivez, N'ayez les cuers contre nous endurcis, Car, se pitié de nous povres avez, Dieu en aura plus tost de vous mercis. Vous nous voyez cy attachez cinq, six; Quant de la chair, que trop avons nourrie, Elle est pieça devorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et pouldre. De nostre mal personne ne s'en rie, Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre. Se freres vous clamons, pas n'en devez Avoir desdaing, quoy que fusmes occis Par justice. Toutesfois, vous sçavez Que tous hommes n'ont pas bons sens rassis; Excusez nous, puis que sommes transsis, Envers le fils de la Vierge Marie, Que sa grace ne soit pour nous tarie, Nous preservant de l'infernale foudre. Nous sommes mors, ame ne nous harie; Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre. La pluye nous a debuez et lavez, Et le soleil dessechiez et noircis; Pies, Corbeaulx, nous ont les yeux cavez, 184Et arrachié la barbe et les sourcis. Jamais nul temps nous ne sommes assis; Puis ça, puis la, comme le vent varie, A son plaisir sans cesser nous charie, Plus becquetez d'oiseaulx que dez a couldre. Ne soiez donc de nostre confrairie; Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre. Prince Jhesus, qui sur tous a maistrie, Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie: A lui n'ayons que faire ne que souldre. Hommes, icy n'a point de mocquerie; Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre. 3