ABSTRACT

Si le fédéralisme et la décentralisation visent à la protection des minorités, à l’effìcacité de l’appareil administratif et au respect de la volonté du peuple et à l’augmentation de son influence démocratique, la Théorie du fédéralisme et de la décentralisation devrait, en vertu même de ces principes, être moins occidentalo-centriste et puiser dans les sociétés plurales des critères d’analyse qui permettent de généraliser la Théorie et de la rendre plus fonctionnelle. On peut en effet parier de fédéralisme éclaté quand les minorités pluri-linguistiques, pluri-ethniques ou pluri-confessionnelles sont entremêlées, c’est-à-dire là où les frontières communautaires ne correspondent pas à des frontières géographiques définies à l’intérieur du territoire national. II faudra dans ce cas, pour réaliser l’autonomie, des transferts inhumains et violents de populations et, si cela est d’un coût exorbitant avec de maigres bénéfices, l’ adoption d’une autonomie sur d’autres bases, autonomie qui n’est pas nécessairement de moindre portée