ABSTRACT

Le tremblement du Tohoku de 2011 a provoqué des fissures dans le revêtement du barrage de Yashio qui s’étendaient sur 70 à 80 mètres à partir de la crête et presque parallèlement aux butées des deux côtés. Ce barrage fait d’enrochement et au revêtement en asphalte se situait à environ 300 km de l’épicentre. L’accélération maximale observée fut d’environ 0,05 m/s2 au niveau des fondations et d’environ 0,25 m/s2 au niveau de la crête, ce qui n’est pas forcément intense comparé aux niveaux envisagés à sa conception (0,266 m/s2) au niveau des fondations et 1,0 m/s2) au niveau de la crête. Néanmoins, le barrage a été endommagé. Par conséquent, les conditions de la fissuration ont été étudiées sur place en combinaison avec des tests en laboratoire ainsi qu’une analyse de réponse dynamique destinée à reproduire et à calculer le comportement du barrage pendant le tremblement de terre. Par conséquent, nous présumons que les fissures ont dû apparaître quand les déformations se sont concentrées sur la jointure d’un bloc du béton de la crête. La propagation additionnelle vers le bas le long de la pente a probablement été causée par des déformations dues au déplacement provoqué par le tremblement de terre et la contraction thermique due à la baisse du niveau de l’eau qui se sont concentrés sur les extrémités des fissures. Des tests et des simulations en laboratoire ont été menés en analyse dynamique afin de valider les causes présumées de la propagation des fissures. Une méthode a été conçue afin de réparer les fissures tout en garantissant des performances adéquates de la paroi imperméable qui est constituée en tout de sept couches. Grâce à cette méthode, seules trois couches ont été découpées et 1098remplacées avec un matériau qui ressemble à un mastic qui contient de l’asphalte modifié par des polymères qui présenter de grandes performances face aux déformations même à basse température. La composition du matériau a également été déterminée en prenant en compte sa maniabilité. Avant les travaux de réparation, un test de simulation a été mené avec un échantillon afin que s’assurer que la méthode qui n’implique pas la découpe et le remplacement jusqu’à la couche la plus basse pourrait fournir des performances face aux déformations comparables ou supérieures à celles de la paroi imperméable actuelle. Le même matériau des travaux de réparation a été utilisé dans la zone de la crête qui a connu une concentration de déformations. Une structure a été conçue et construite afin de faire face même à de fortes déformations d’après une simulation par analyse numérique.