ABSTRACT

Depuis que des industries ont été introduites en Afrique il s’est posé le problème de l’encadrement de la main d’œuvre par du personnel local. Il a fallu trouver des chefs susceptibles de diriger—ou tout au moins de surveiller—des équipes de travailleurs dans des travaux non coutumiers. Ce problème a longtemps été résolu empiriquement, et plus ou moins heureusement. Sous la pression des circonstances, du fait que la formation professionnelle des Africains s’améliorait et que l’on commençait à devoir tenir compte des prix de revient, en particulier de celui du personnel expatrié, on est venu peu à peu à considérer que certains postes d’agents d’encadrement, exigeant un minimum d’autorité et de sens des responsabilités, pourraient être tenus par des Africains et depuis un assez grand nombre d’années on trouve çà et là des agents de maîtrise africains dans les entreprises industrielles. Mais ce n’est guère que depuis l’après-guerre que l’on a commencé à prévoir, à plus ou moins long terme, le remplacement progressif des Européens par des Africains dans l’encadrement des travailleurs de l’industrie. A la suite de l’accession de nombreux territoires à l’indépendance politique tous les employeurs européens ont dû prendre ce problème en considération.