ABSTRACT

Risk minimization is no longer a sufficient survival strategy for poor people in livelihood systems increasingly exposed to frequent extreme events. This calls for comprehensive adaptation to climate change. Within the climate change regime, adaptation is as central as mitigation but needs to be much more explicitly addressed at local, national and global levels. There is also a need for policy renewal in other international regimes that are central to adaptation, such as environment, human rights, development and trade. Accordingly, this article addresses poverty-relevant adaptation through the medium of three discourses: development, resilience, and transition theory. Development, as a post-war project of theories, strategies and policies, spells out the links between rich and poor countries and offers modernization trajectories but few solutions for adaptation and sustainability transitions. Resilience, as an analytical framework emerging in ecology in the 1970s in reaction to ideas of equilibrium, depicts incremental changes and capacity to preserve systems within given frames but does not recognize that social change mainly implies transitions to renewed forms of production, consumption and distribution with new combinations of organization, institutions and technology. Transition theory focuses on profound multilevel changes in complex (sub)systems, thereby offering a powerful framework for theorizing empirical findings and promoting adaptation as a transition to sustainability. 1

Minimiser les risques n’est plus une stratégie de survie suffisante pour les personnes pauvres dans des systémes de subsistance de plus en plus exposés a des événements extrêmes fréquents. Cela nécessite une adaptation au changement climatique integrate. Dans le régime du changement climatique l’adaptation est tout aussi centrale que l’atténuation mais a besoin d’être abordée de manière plus explicite aux niveaux local, national et mondial. II y a aussi un besoin de renouvellement des politiques dans d’autres régimes internationaux qui sont centrales à l’adaptation, y compris I’environnement, les droits de I’homme, le développement et le commerce. Par conséquent cet article aborde l’adaptation des pauvres à travers trois types de discours: le développement, la résilience, la théorie des transitions. Le développement, en tant que projet de théories, stratégies et politiques de l’après-guerre, révèle les liens entre les pays riches et les pays pauvres et propose des trajectoires de modernisation, mais ne propose que peu de solutions de transitions en adaptation et durabilité. La résilience, en tant que cadre analytique écologique qui a émergé dans les années 70 en réponse aux idées sur l’équilibre, décrit les changements par étapes et la capacité de préservation des systèmes à l’intérieur de cadres particuliers, mais ne reconnaît pas que le changement social implique surtout une transition vers des formes renouvellées de production, de consommation et de distribution selon de nouveaux groupements organisationnels, institutionnels et technologiques. La théorie des transitions se concentre sur le changement multi-niveaux profond dans des (sous)systèmes complexes offrant de ce fait un cadre puissant pour établir les données concrètes dans un cadre théorique et promouvoir I’adaptation en tant que transition vers la durabilité.