ABSTRACT

On a vu les conséquences du transfert de l’imâtat en Inde; l’imâm s’établit vers 1845 à Bombay, parmi ses disciples khojas qui, bien qu’étant originaires du Gujarât–Kutch, Kathiawar principalement, se trouvent en grand nombre dans cette ville. Hasan ‘Alî Shâh, lors de son exode de Perse, traversa toutes ces contrées et depuis lors, les imâms qui lui succédèrent conservèrent cette habitude de visiter leurs disciples. Les Khojas sont, du propre aveu de l’Aga Khan, soit commerçants soit agriculteurs. Les grandes cités maritimes du Gujarât entretiennent des relations commerciales séculaires avec la Perse, la péninsule arabique et l’Afrique orientale, profitant du renversement périodique des moussons. D’après H.B.E. Frere, envoyé en mission par le gouvernement britannique en Afrique orientale en 1872–73, les Khojas et leurs ancêtres, c’est à dire la caste hindoue dont ils sont issus, ont pratiqué le commerce sur la côte depuis des temps immémoriaux; les Portugais décrivent leurs communautés florissantes établies entre Solofa et Socotra. Mais la politique intolérante des Portugais à leur égard, ainsi que leur cruauté, ont presque provoqué leur disparition de la côte 1 .