ABSTRACT

Thirty years after the publication of the first volume of Michel Foucault’s Histoire de la sexualité, it remains necessary to begin a study such as the present one by asking whether it is possible, and if so in what sense, to talk about homosexuality in pre-modern France or pre-modern Europe? whether, in such a context, it is indeed possible, and if so in what sense, to talk about sexuality? These fundamental questions reflect a continuing scholarly debate that goes back to Foucault’s famous contention that the homosexual came into existence as a ‘species’ only in the nineteenth century, a development concomitant with the constitution of sexuality itself as a discourse of ‘truth’ through the medicalisation of older Christian confessional regimes. Despite their familiarity, the relevant passages bear recalling:

La sodomie – celle des anciens droits civil ou canonique – était un type d’actes interdits; leur auteur n’en était que le sujet juridique. L’homosexuel du XIXe siècle est devenu un personnage: un passé, une histoire et une enfance, un caractère, une forme de vie; une morphologie aussi .... Le sodomite était un relaps, l’homosexuel est maintenant une espèce. ... notre société, en rompant avec les traditions de l’ars erotica, s’est donné une scientia sexualis. Plus précisément, elle a poursuivi la tâche de produire des discours vrais sur le sexe, et ceci en ajustant, non sans mal, l’ancienne procédure de l’aveu sur les règles du discours scientifique.1