ABSTRACT

On possède, par toute l’Afrique du nord, mais surtout en Tunisie et dans le département algérien de Constantine, un nombre imposant d’inScriptions datées par la présence de quelques bilingues libyques-puniques ou libyques-latines. On en possède ce jour près de 1.200 réunies, Sauf les toutes dernières, dans un corpus récent dû l’abbé Chabot. 1 Bon nombre de ces inscriptions ont été découvertes dans les dernières décades grâce en particulier aux recherches méthodiques d’un inspecteur des Eaux et Forêts, M. Rodary. Il est certain qu’on peut en découvrir beaucoup encore. Pour la presque totalité, elles sont brèves et grossièrement gravées. Mais parmi les bilingues, les deux bilingues libyques-puniques de Dougga en Tunisie nous ont permis sur 24 signes d’en identifier très suffisamment 21, ce qui nous livre sans doute complètement l’alphabet local et à peu près complètement sa valeur. Il s’agit d’une écriture très proche des tifinagh actuels, strictement consonantique, gravée en lignes horizontales ou en colonnes verticales, le cas échéant avec double registre, chaque colonne de chaque registre consacrée généralement à un mot. Dans les bilingues de Dougga, en graphie horizontale de droite à gauche, les mots sont séparés par des points.