ABSTRACT

Le manque de connaissances à propos des îles Maltaises, durant le XIIe et la plus grande partie du XIIIe siècle, est bien le reflet du manque considérable de sources relatives à cette période. Il a fallu attendre le volume collectif Medieval Malta, publié en 1975, pour commencer à avoir un aperçu des recherches historiographiques. Cet ouvrage a rassemblé des études de chercheurs maltais et non-maltais utilisant une variété d’approches et de méthodes. Il donne également des informations d’ordre bibliographique et archivistique. Mais sa lacune principale est, sans aucun doute, qu’il n’est pas parvenu à donner une étude complète de la période musulmane à partir d’environ 780. On peut donc considérer comme complément essentiel à Medieval Malta, la mise au point par Godfrey Wettinger de “The Arabs in Malta”, qu’on doit utiliser dans son édition révisée de 1986. A la suite de la publication de Medieval Malta en 1975, des efforts ont été faits pour sauvegarder l’idée d’une continuité chrétienne établie à Malte tout au long de la période musulmane. Cette idée de la continuité de la présence chrétienne s’était maintenue selon une ancienne tradition, supposée avoir survécu à travers les siècles. Cet argument a été contredit par la démonstration que cette tradition aurait été inventée au début des temps modernes (A. Luttrell, 1977b). Des développements importants sont intervenus depuis cette publication de 1975. De nouvelles interprétations ont été présentées dans une série d’études de Godfrey Wettinger se basant particulièrement sur VII-50les noms de lieux et de personnes. Des publications sur des thèmes artistiques, archéologiques et architecturaux ont été faites par Mario Buhagiar (dont la thèse de doctorat est sous presse). Par ailleurs, Henri Bresc a publié des études d’après des sources principalement siciliennes incluant une thèse sur la Sicile du bas Moyen Age et un volume d’études. On peut évoquer également bien d’autres publications dont un relevé annuel est établi dans le journal Melita Historica.