ABSTRACT

Dans plusieurs de ses travaux, John Whittaker a manifeste son interet pour les manuscrits philosophiques et fait connaitre le profit qu’on peut tirer de leur histoire. II m’a done paru judicieux, dans ce recueil destine a celebrer ses merites, d’entreprendre une demarche en sens contraire pour montrer comment certains manuscrits de Platon ont conserve, avec le texte lui-meme, quelques traces des livres, beaucoup plus anciens, dont iis descendent. Depuis le temps du philosophe jusqu’a la Renaissance, la chaine continue qui nous a transmis ses dialogues — a partir des tablettes de cire ou Platon en inscrivait le texte jusqu’aux manuscrits de parchemin ou de papier, en passant par les rouleaux de papyrus — est constitute d’une serie de maillons dont la plupart ont disparu, mais dont quelques-uns ont laisse des traces, datables ou non.