ABSTRACT

Depuis le remarquable travail que Camille Enlart publia en 1899 sur l'art gothique et Ia Renaissance en Chypre, on sait que si les edifices eleves du Xllle au XVIe siecle sur l'ile furent nombreux, divers mais toujours admirablement construits en belle pierre de taille aux tons ocres ou dores, il n'a pratiquement pas subsiste de temoignages de Ia statuaire. Et ce surtout parce que comparativement a l'Europe continentale, il exista sans doute peu de statues en Chypre. Ainsi Enlart notait-il qu'aux portails de la cathedrale Sainte-Sophie de Nicosie, les tableaux sont traces en ebrasement, meubles chacon de deux niches, celles du portail central amorties en forme de linteau sur corbeaux evides. Or, ces niches soot trop peu profondes pour avoir re~u des statues : elles avaient done ete menagees pour recevoir sur leur fond de marbre poli des figures peintes. Des statues, ajoutait-il, "etaient certainement prevues au trumeau ... Ont-elles exisre? II est a craindre qu'on ne sache jamais si le manque de ressources n'a pas em¢che leur execution. Les conquerants de 1570, s'ils les ont trouvees, n'ont pas du manquer de les briser, et dans ce cas, les morceaux de marbre ont du foumir une excellente matiere a la fabrication de la chaux dont les Turcs font un si grand usage."