ABSTRACT

La pénétration des racines dans un milieu dépend de la porosité et du potentiel hydrique de celui-ci. Or ces propriétés sont spatialement très variables à un instant donné dans un sol travaillé, en raison du caractère discontinu des tassements agricoles. Il sTen suit que l’état structural de la couche travaillée joue un rôle considérable sur la disposition spatiale des racines. D’une expérimentation conduite depuis 1982 sur Maïs, il ressort que, les racines situées dans la couche labourée sont groupées dans les zones de faible résistance mécanique à la pénétration; ce groupement est d’autant plus marqué que les obstacles structuraux sont fréquents. De plus, les obstacles de dimension décimétrique (tassements de roues, par exemple) provoquent de fortes irrégularités de colonisation dans les couches non affectées par les tassements: les volumes de sol situés à leur verticale sont significativement moins colonisés que ceux situés sous les zones enracinées de la couche labourée. D’autre part, des écarts de masse racinaire totale et de profondeur d’enracinement ont été constatés à la floraison entre des placettes d’états structuraux différenciés. Ils sont vraisemblablement liés aux différences de croissance des peuplements végétaux (partie aérienne et souterraine), induites par l’effet de la disposition spatiale des racines sur l’alimentation hydrique et minérale.

Root penetration depends on porosity and water potential of soil. In cultivated soils, those properties show a marked spatial variability, the intensity of which depends on soil structure. As a consequence, structure of the ploughed layer has a high effect on root spatial arrangement. From an experimentation carried out for 1982 on maize, it appears that in the ploughed layer, roots are concentrated in the low mechanical resistance zones. Observed patterns of root impacts (on vertical or horizontal planes) werethe most clustered when structural obstacles were frequent in the ploughed layer. Decimetrical obstacles in this layer caused also marked irregularities in the colonization of subsequent layers, which were not affected by compactions. Volumes of soil located underneath these obstacles were significantly less colonized than those located below the colonized parts of the ploughed layer. Differences in root weight were observed at flowering between treatments(defined by soil structure of the ploughed layer). They are probably due to growth differences (roots and shoots) between treatments, induced by the effect of spatial arrangement of roots on water and mineral elements uptake.