ABSTRACT

Depuis 2012, les digues de la Loire ont été renforcées par la réalisation d’écrans de faible perméabilité en « deep soil mixing » sur de grands linéaires (plusieurs kilomètres). La technique testée utilise un engin équipé d’une lame rotative « trancheuse-malaxeuse » qui permet une réalisation continue de l’écran dans la digue et les sols d’assise avec la possibilité d’en faire varier la profondeur. L’écran est constitué d’un mélange entre le sol en place, un liant hydraulique et de l’eau. Ces ouvrages font l’objet d’un suivi pour mesurer la pérennité des caractéristiques de perméabilité et de résistance dans le temps.

Plusieurs formulations ont été testées en fonction des sols constituant la digue et sa fondation. Sur un chantier conduit en 2017, la présence de matière organique dans le sol a conduit à expérimenter plusieurs formulations chaux/ciment. Par la suite, un plot d’essai a été réalisé pour valider la mise en œuvre du liant chaux/ciment le mieux adapté au site. Il a notamment permis de tester de nouvelles échéances de contrôle en termes de perméabilité et de résistance mécanique.

L’objet de cet article est de présenter les résultats des tests comparatifs des liants chaux/ciment et de partager avec la communauté scientifique les nouvelles questions qui se posent sur les prescriptions de conception et de contrôle adaptées à cette technique.