ABSTRACT

Le Burkina Faso est un pays pauvre situé au cœur de l’Afrique de l’ouest. Sa population est estimée à 16 millions d’habitants avec une superficie de 274 200 km². Environ 80% de cette population tire ses revenus des produits de l’agriculture. Pays sahélien, ce secteur est très tributaire des aléas du climat. La politique du pays, depuis les années de sécheresses de 1970 qui ont frappés la sous-région, s’est tournée vers le développement de l’agriculture à travers l’irrigation et la construction de petits barrages en terre. En 2011, le pays a mis à jour sa base de données sur les retenues d’eau. Il a été recensé 1 794 retenues d’eau de surface dont 1 001 barrages. Cependant, 221 barrages rompus et 195 barrages fortement dégradés ont été recensés. Les causes de ces ruptures et de ces dégradations sont diverses: mauvaise conception, mauvaise mise en œuvre, manque ou mauvais entretien de l’ouvrage, etc. Le barrage de Koumbri a été choisi comme cas d’étude afin d’illustrer une de ces ruptures. Après l’achèvement des travaux de construction et un mois après la mise en eau du barrage, une brèche s’est formée au droit du déversoir dans le lit mineur. Cet article présentera les résultats du suivi des barrages par le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement et plus particulièrement le diagnostic du barrage de Koumbri et les propositions de réparation de cette infrastructure vitale pour la population.