ABSTRACT

Le gestionnaire d’eau moderne ne se préoccupe pas seulement de la protection contre les inondations, mais également des conséquences éventuelles en cas d’échec de la protection et de la manière dont les risques et les conséquences peuvent être réduits. Dans une ap-proche fondée sur les risques (telle qu‘adoptée en 2017 aux Pays-Bas), la probabilité de défaillance acceptable par année de levées est déterminée en fonction du risque acceptable (risque = probabilité x conséquence). Lors du contrôle quotidien des inondations, la probabilité de défaillance par an n’est pas une information essentielle, mais les mesures et prévisions réelles décrivent le risque conditionnel. La méthode «vision continue» se concentre sur le contrôle des inondations basé sur les risques quotidiens. Les connaissances et les informations permettant l’évaluation à faible fréquence et de concevoir des levées sont rendues disponibles en permanence, en tenant compte des prévisions des prochains jours, nous parlons du risque conditionnel. Les choix dans les processus de travail quotidiens tels que l‘inspection, la maintenance, la gestion opérationnelle peuvent être optimisés en fonction du risque conditionnel. Il en va de même pour la lutte contre les inondations, les avertissements et l’évacuation. Tous les processus sont alimentés à partir d‘un seul point d‘information (qui s‘améliore continuellement). Le gestionnaire de l‘eau est en contrôle et réduit efficacement les risques. Dans cet article, nous décrivons les expériences avec cette méthode pour un cas aux Pays-Bas, le rôle des courbes de fragilité et les facteurs humains.