ABSTRACT

Les systèmes de surveillance microsismique et sismique partagent le même principe physique, se différenciant exclusivement de la magnitude de l’intérêt. L’interférométrie sismique passive utilise le bruit ambiant pour créer une source virtuelle et surveiller en permanence le support. Elle n’a été utilisée que dans des projets pilotes pour confirmer la faisabilité de cette approche. Cette étude vise à rassembler l’état de la technique en matière de surveillance microsismique passive des structures géotechniques dans la littérature. L‘interférométrie sismique passive mesure le taux de variation de la vitesse sismique dans le milieu 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et ce paramètre peut être associé à la variation de la rigidité, qui correspond à son tour au changement de pression interstitielle, aux chargement ou à la fracturation, par exemple. Cette méthode a été utilisée sur les pentes (Mainsant et al. 2012), les mines souterraines (Olivier et al. 2015), les grottes (Dias et al. 2016) et les barrages (Planès et al. 2016, Olivier et al. 2017, de Wit & Olivier 2018). Des études appliquant cette méthode aux barrages en béton n‘ont pas été trouvées et ce fait est attribué à la nature naissante de l‘interférométrie sismique passive. Cependant, compte tenu en particulier des applications récentes dans les barrages en remblai, ces efforts sont vivement recommandés, car l’élargissement de cette technologie doit être pratique pour les propriétaires de barrages.