ABSTRACT

La réaction alcalis-granulat (RAG) est l’un des mécanismes d’endommagement les plus dommageables pour les infrastructures en béton à travers le monde. Plusieurs modèles numériques ont été développés par le passé pour évaluer l’expansion et la détresse atteinte due à la RAG ainsi que son potentiel d’endommagement futur. Gorga et al. (2018) ont proposé une nouvelle approche numérique pour évaluer des structures affectées par la RAG, en tenant compte à la fois les aspects microscopiques et macroscopiques les plus importants de la réaction. La caractéristique la plus unique de la méthodologie proposée est qu’elle ne simplifie pas trop l’analyse de la réaction, tout en restant capable de représenter son développement anisotrope et ses conséquences macroscopiques. Des structures élancées ont déjà été simulées avec succès avec cette approche. Cependant, il a été constaté que les structures massives affectées par la RAG ne se comportent pas nécessairement de la même façon, principalement en raison du manque (ou en quantité très faible!) de lessivage des éléments ainsi que de la libération potentielle d‘alcalis par les granulats en fonction du temps. Cet article présente les analyses de validation et simulations effectuées sur un barrage brésilien affecté par la RAG (Paulo Afonso IV) afin de juger le potentiel et fiabilité de l‘approche proposée antérieurement pour les structures massives.