ABSTRACT

La crue maximale probable (CMP) est importante à considérer pour la conception et la sécurité des barrages ayant des conséquences graves en cas de rupture et celle-ci est généralement estimée à l’aide d’un modèle hydrologique forcé par des apports extrêmes. Cet article traite de certaines récentes explorations sur la sensibilité des CMP du bassin Lower Nelson (LN; nord du Manitoba, Canada) dans un contexte de changement climatique, avec des séries hydrométriques plus longues et des modèles hydrologiques plus complexes. Une étude réalisée en 2013–2015 par Ressources naturelles Canada a simulé des CMP pour quelques bassins, à partir d’un ensemble de quatorze simulations de modèle régional du climat (MRC) pour les périodes 1971–2000 et 2041–2070. Les projections des MRC pour le bassin LN étaient très variables et se traduisaient par une vaste gamme de CMP future, avec une sensibilité particulière reliée au couvert de neige initial. Les estimations des CMP pour le bassin LN ont ensuite été évaluées en termes de sensibilité au choix du modèle hydrologique. Les modèles existants sur le bassin LN ont été ressuscités (SSARR) ou recalibrés (HEC-HMS, WATFLOOD) pour simuler des conditions de débits élevés. Les périodes d’étalonnage mises à jour ont eu un impact plus important sur la CMP que le choix du modèle hydrologique; cependant, les différents scenarios de laminage des modèles ont entraîné la divergence des CMP simulées près de l’exutoire du bassin. Les options d’adaptations structurelles, opérationnelles et réglementaires mentionnées dans l’étude de Ressources naturelles Canada sont également abordées.