ABSTRACT

La résistance à la liquéfaction pour sols fins (rapport de résistance cyclique CRR) est généralement estimée à l’aide de méthodes empiriques utilisant des données d’essais in situ telles que SPT, CPT et Vs. Ces méthodes ont été mises au point à partir d’analyses d’études de cas, portant principalement sur des sols naturels nécessitant diverses corrections, dont celle pour la teneur en fines. Il est pratique courante d’utiliser ces mêmes méthodes empiriques et facteurs de correction pour évaluer également le CRR des résidus miniers. Comme la composition de la plupart des résidus miniers en roche dure varie de « silt sableux » à « silt », l’application d’une correction pour la teneur en fines a un effet important sur l’évaluation de la liquéfaction, influençant les coûts et risques d’entreposage des résidus. Cet article présente des données provenant de quatre différents sites miniers et compare les valeurs de CRR estimées à l’aide (i) de données SPT et CPT en tenant compte de la correction pour la teneur en fines, (ii) de données SPT et CPT sans tenir compte de la correction pour la teneur en fines, et (iii) d’essais de cisaillement cyclique simple appliqués directement (CDSS) en laboratoire sur des échantillons intacts (Shelby) ou remaniés. La comparaison des CRR estimés à l’aide des méthodes empiriques standard et des essais de CDSS indique que l’application d’une correction pour la teneur en fines peut donner des estimations non conservatrices de CRR pour les résidus miniers, alors que l’absence de celle-ci peut mener à une conception trop prudente.