ABSTRACT

La présence de joints dans les fondations a toujours constituée des conditions défavorables pour la stabilité des grands ouvrages. Ce problème doit être traité dès les premières étapes de la conception d’un projet. Le barrage de Zungeru actuellement en construction au Nigéria illustre parfaitement cette nécessité d’acquérir une connaissance suffisante des conditions géotechniques avant tout démarrage d’un chantier. En effet, la conception initiale du projet de Zungeru n’a pas considéré la présence d’une série de joint dans la fondation. Plusieurs campagnes de reconnaissances complémentaires ont été nécessaires pour mieux appréhender le contexte géologique et proposer une représentation fiable de la fondation. Une estimation des propriétés mécaniques des joints selon la méthode de Barton a montré la faiblesse géotechnique de ces joints. Les excavations ont dû être modifiées de manière à garantir la stabilité à long-terme du barrage. Cet article décrit l’approche mise en œuvre pour arriver à une pleine compréhension des conditions géologiques et explique comment une meilleure connaissance de ces mêmes conditions géologiques auraient permis d’éviter un dépassement des délais et des coûts de construction.