ABSTRACT

NHPC Limited, une entreprise gouvernementale indienne, exploite 19 usines hydroélectriques avec une puissance installée de 5121 MW ainsi que deux usines de 1520 MW dans une entreprise conjointe. La plupart des réservoirs de NHPC sont de petite ou moyenne taille et sont situés dans les Himalayas, soumis à une forte sédimentation. Les rivières de l’Himalaya transportent une charge de sédiments bien plus importante que les capacités disponibles dans les réservoirs des usines situées dans cette région. Des techniques efficaces de gestion des sédiments sont nécessaires lors de la mousson pour protéger la durée de vie et la rentabilité des réservoirs et turbines. NHPC ltd. a réussi à maintenir la capacité brute/vidangeable des réservoirs de ces centrales, et est capable de respecter les objectifs de production réglementaires en pratiquant des techniques de gestion des sédiments adaptées aux différents projets ayant des caractéristiques uniques. Cet article vise à partager l’expérience de gestion des sédiments pratiquée dans deux réservoirs des aménagements de NHPC:Chamera-I et Teesta-V Chamera phase-I présentent une capacité de réservoir relativement importante (391 millions de m3 à l’origine). La gestion de sédiments de cet aménagement s’effectue principalement en suivant les règles d’exploitation du réservoir (à des niveaux d’exploitation inférieurs pendant la mousson) et chasse par des pertuis de bas niveau. Cette méthode semble être assez efficace, en entraînant seulement 13,8 % de perte de la capacité vidangeable en 22 ans soit une perte d’environ 0,5 % 217de capacité vidangeable par an, qui diminue chaque année, les profils de sédimentation atteignant un projet stable. Par ailleurs, le réservoir de la centrale de Teesta-V, un petit réservoir d’une capacité brute initiale de 13,5 millions de m3, a été maintenu grâce à un drainage combiné à une chasse. Huit ans après la mise en service, la capacité videangeable est maintenue à 5-6 millions de m3, avec une capacité initiale de 6,28 millions de m3. La perte en capacité videangeable est uniquement de 3,8 % au cours des 7 dernières années, soit 0,5 % de capacité videangeable par an (sauf la première année).