ABSTRACT

La surveillance des longs linéaires de digues repose principalement sur des examens visuels périodiques, parfois complétés par l’auscultation ciblée de zones identifiées comme représentatives du comportement général de l’endiguement ou présentant des faiblesses ou des risques spécifiques de défaillance. Le développement et la mise en place de systèmes de mesures distribuées de température par fibre optique, dans le remblai et/ou sa fondation, apportent des solutions de surveillance complémentaires à ces moyens traditionnels. Deux applications différentes sur des digues du Rhône exploitées par EDF et CNR démontrent leur intérêt et l’atteinte d’un niveau de maturité satisfaisant pour la caractérisation des écoulements dans les ouvrages. Les coûts réduits d’installation de tels systèmes sur de nouveaux ouvrages ou à l’occasion de travaux offrent une réelle opportunité de développement. Il ne faut pour autant pas négliger les phases ultérieures d’exploitation et de maintenance, qui devront être étudiées et prises en compte dès la phase de conception.

Le développement de l’usage des drones dans de nombreux secteurs d’activités a également de nombreuses applications possibles pour la surveillance des digues. Les gains sont attendus sur l’automatisation de l’acquisition et le traitement des informations relevées en surface des remblais par les différents types de capteurs embarqués. L’évaluation faite par EDF de la faisabilité de détection de fontis par photogrammétrie puis capteur LIDAR apporte des résultats prometteurs pour l’avenir sur ce champ.