ABSTRACT

Le thème central de la présente communication est que les cours d’eau sont les ressources naturelles les plus désirables pour garantir un approvisionnement viable en eau douce. Pour ceci, il est nécessaire de créer des retenues, ce qui souligne l’importance des barrages. Il est aussi démontré que le changement climatique augmentera la fréquence des périodes de sécheresse de plusieurs années et que la résilience face à ces effets exigera des retenues à grands volumes d’eau pour assurer cet approvisionnement. L’examen des conditions actuelles indique que les volumes des réserves des retenues diminuent à cause de l’alluvionnement, et que nous perdons un plus grand volume que celui que nous gagnons en construisant de nouveaux barrages. Il est prouvé que la philosophie actuelle de conception technique et les méthodes actuelles d’évaluation économique des projets ne satisfont pas aux exigences de développement viable, surtout, point le plus important, en ce qui concerne la création de réserves pour les générations à venir. La supposition actuelle, selon laquelle les réserves des retenues sont des ressourcesépuisables, faisant l’objet de perte de volume en raison de l’alluvionnement, est abordée. Il est prouvé que la nature des réserves de retenue a deux facettes: elles peuvent être renouvelables ou épuisables, selon les actions des planificateurs, concepteurs et exploitants. Si les barrages sont planifiés, conçus et exploités dans l’intention de préserver les réserves, les retenues sont classées comme des ressources renouvelables. Si les planificateurs, concepteurs et exploitants agissent d’une manière qui permet une perte constante des réserves à cause de l’alluvionnement, ces réserves sont classées comme étant épuisables. La classification des retenues comme renouvelables ou épuisables dépend donc uniquement de ces décisions. On fait valoir qu’il est possible de développer l’espace de réserve d’une retenue de manière à préserver sa viabilité en modifiant la philosophie de conception technique de manière à passer d’une conception fondée sur la durée d’existence prévue à un concept de gestion de cycle de vie et à modifier la façon dont les projets sont 425évalués du point de vue économique. Pour aider à planifier un développement viable des retenues, la méthode RESCON2 est introduite. Elle facilite les évaluations de préfaisabilité quant à la viabilité technique et économique de la mise en œuvre d’approches de gestion de l’alluvionnement. En outre, elle offre un moyen d’effectuer une évaluation préliminaire de l’impact du changement climatique sur la viabilité des retenues et le choix de méthodes de gestion de l’alluvionnement.