ABSTRACT

L’estimation du débit entrant à l’aide de la probabilité annuelle de dépassement (PAD) de 1 % constitue le seuil minimal exigé pour le calcul de la capacité des déversoirs à partir des données observées du débit à l’entrée selon les directives suédoises en matière de détermination des inondations. Les observations des rivières régulées montrent inéluctablement l’historique des maxima des débits, mais ces derniers ne sont souvent pas adaptés à l’analyse standard de la fréquence des inondations en raison de leur faible lien avec le forçage hydrologique. L’essentiel pour la gestion historique des réservoirs est lacunaire et d’origine non hydrologique. En plus du débit réel entrant et du niveau de l’eau, les prévisions hydrologiques, les prix du marché et les travaux de maintenance influent aussi sur la gestion opérationnelle. En général, ces lacunes ne peuvent être comblées par une méthode analytique. L’utilisation de données complémentaires trouve ici toute sa motivation.

Cet article montre comment le potentiel du flux d’inondation peut être calculé par une double approche en utilisant les données des observations et la modélisation hydrologique de deux rivières suédoises largement très exploitées. Une simple formalisation des éléments essentiels et robustes dans l’exploitation des réservoirs tels que la complexité des normes commerciales standardisées, la cohérence et la transparence est suggérée. Les données de forçage avec une couverture nationale avec des séries chronologiques d’au moins 50 ans garantissent un régime de débit cohérent.

Les extrêmes simulés sont raisonnablement estimés par des distributions de probabilité théoriques d’usage courant. Le débit entrant avec 1 % de PAD est généralement plus faible pour les données simulées par rapport aux données 238d’observation, principalement en raison d’un échantillon peu significatif. Étant donné que la configuration de modèles hydrologiques calibrés fait partie de la procédure de calcul des inondations lors de la conception des barrages de la catégorie à haut risque d’inondation en Suède, les modèles sont facilement mis à disposition et systématiquement utilisés dans la plupart des rivières régulées. De plus, l’approche de modélisation a permis l’analyse des scénarios climatiques dans les rivières à régimes d’écoulement régulés ainsi que le développement des mesures d’adaptation.