ABSTRACT

Peu de monuments musulmans sont aussi connus que la Grande Mosquée de Cordoue. Décrite et étudiée depuis le début du 19ème siècle, elle a fait l'objet de toute une série de travaux de détail récents et nous devons à Henri Stern, Christian Ewert, Klaus Brisch et M. Ocaña Jiménez d'avoir mis à la disposition des savants une documentation complète et des interprétations nouvelles sur les mosaïques, les inscriptions, la décoration et les techniques de construction. 1 Par ailleurs, les renseignements épigraphiques et historiques qui nous sont parvenus sur cette mosquée sont d'une richesse rare pour une aussi haute époque. En fait, ce n'est qu’à partir du 14ème siècle que les chroniqueurs ou autres lettrés arabes et iraniens semblent s’être préoccupés, rarement d'ailleurs, d'une manière systématique à la Maqrizi, des monuments qui les entouraient ou qui se construisaient autour d'eux. L'Espagne omeyyade est une exception qui a l'avantage de nous fournir des renseignements précieux, quoique problématiques et parfois contradictoires, sur ses monuments et mon but est simplement d'attirer l'attention sur quatre particularités du mihrab de la célèbre mosquée (Figs 1 et 2).