ABSTRACT

Dans un article publié il y a une dizaine d'années sous un titre voisin de celui-ci, 1 j'entendais contester une orientation historiographique qui, alors, commençait à prendre de l'ampleur: celle qui, privilégiant de façon à mes yeux excessive la dimension de pélerinage de la première croisade, négligeait ou minimisait son autre dimension, la guerre sainte, ou plus exactement la sacralisation de la guerre prêchée par l'Eglise pour la défense de ses intérêts. Ce même titre a été repris cinq ans plus tard par H. E. J. Cowdrey dans une perspective voisine. 2 Il faut pourtant y revenir, ne serait-ce qu'à la lumière du débat qui, récemment, a éclairé d'un jour nouveau l'interprétation des institutions de paix.