ABSTRACT

It is widely assumed that the presence of an associative priming effect during the oral reading of orthographies with consistent spelling-sound correspondences signals the use of an orthographic code for lexical access (the addressed routine). Relatedly, the failure to observe such a priming effect has been taken to indicate the use of a routine that relies on subword spelling-sound correspondence knowledge (the assembled routine). This logic depends on the assumptions that (a) only the addressed routine (whole word orthographic knowledge) can produce priming, and (b) that it necessarily does so (i.e., is automatic). The present experiments show that, taken alone, neither the presence nor absence of priming effects in oral reading permit an inference as to whether the addressed or assembled routine is used. Converging operations which do permit such an inference are reported. The data support the view that (i) components of the word recognition system operate interactively such that use of the assembled routine yields priming under certain conditions, and (ii) normal readers of a shallow orthography use a nonsemantic, whole word pathway to name words.

II est généralement admis que, dans le cas d’orthographes peu profondes (où il y a correspondance systématique entre la graphie et la prononciation), la présence d’un effet d’amorçage associatif durant la lecture orale marque l’utilisation d’un code orthographique pour accéder au lexique (programme adressé). Par ailleurs, on considère que l’absence d’un effet d’amorçage indique l’utilisation d’un programme qui repose sur la connaissance des correspondances entre la graphie et la prononciation à un niveau inférieur à celui du mot (programme assemblé). Cette logique dépend des hypothèses suivantes: a) seul le programme adressé (connaissance orthographique des mots complets) peut produire l’amorçage et b) il le produit nécessairement (c’est-à-dire automatiquement). Les expériences que nous avons menées montrent qu’on ne peut inférer, uniquement de la présence d’effets d’amorçage ou de leur absence durant la lecture orale, que le programme adressé ou bien le programme assemblé est utilisé. Les opérations convergentes qui permettent une telle inférence sont exposées dans le rapport. Les données recueillies montrent que i) les composantes du système de reconnaissance 6des mots fonctionnent en interaction de sorte que l’utilisation du programme assemblé produit un effet d’amorçage dans certaines conditions et ii) les lecteurs normaux qui utilisent une orthographe peu profonde empruntent une voie d’accès non sémantique aux mots complets pour nommer les mots.