ABSTRACT

Evidence for phonological recoding during reading has depended on paradigms requiring readers to make some response in addition to reading (e.g., proofreading, concurrent speaking). Our subjects simply read text for comprehension, and their eye movements were monitored for spontaneous disruptions when encountering homophonie errors (e.g., He wore blew jeans.) versus nonhomophonic errors (e.g., He wore blow jeans.). Eye fixation behaviour revealed that readers initially experienced as much difficulty when encountering a homophonie error as a nonhomophonic one; however homophony facilitated the recovery process, at least for homophones that shared the same length as their context correct mates (e.g., blew/blue but not war/wore). The results support a theory of lexical access in which phonological sources of activation and influence are delayed relative to orthographic sources, rather than a theory in which phonological codes predominate.

Les éléments de preuve à l’appui de l’enregistrement phonologique durant la lecture reposent sur des paradigmes selon lesquels les lecteurs doivent non seulement lire un texte, mais également fournir une certaine réponse (p. ex. correction d’épreuves, langage simultané). Dans notre expérience, les sujets devaient simplement lire un texte et le comprendre, tandis que leurs mouvements oculaires étaient enregistrés pour y détecter les perturbations spontanées en présence d’erreurs homophoniques (p. ex. He wore blew jeans) par opposition à des erreurs non homophoniques (p. ex. He wore blow jeans). D’après les fixations oculaires, les lecteurs éprouvaient d’abord autant de difficulté avec les erreurs homophoniques qu’avec les autres erreurs; cependant, l’homophonie facilitait le processus de redressement, du moins dans le cas des homophones de même longueur (p. ex. blew/blue, mais non war/wore). Plutôt que d’appuyer une théorie de la prédominance des codes phonologiques, les résultats corroborent une théorie de l’accès au lexique, selon laquelle les sources d’activation et l’influence d’ordre phonologique interviennent après les sources orthographiques.