ABSTRACT

Behavior-genetic analysis is now engaged in transferring both concepts and techniques from genetics to neuro-behavioral sciences. We are far from the Nature versus Nurture debate, Heredity-Environment controversy or computation of the percentages of variance due to genes or to milieu. The aim in the field is to find, to catch, to keep genes, involved either in behaviors or in physiological associated mechanisms. Additions of genes or of a chromosomal region (transgenesis), from one species to another (from human to murine genome) started several years ago and has pointed to several genes implicated in behaviors, providing the opportunity to discover the effect of a gene in a quite different genetic context and to test for the physiological pathways from gene to behavior. Gene invalidation has been proved to have neurobehavioral consequences. Genes coding for neurotransmitter receptors have been invalidated inducing behavioral modifications. Gene mapping or reverse genetic strategy is an alternative method. It takes advantage from the human or murine genome project advances. Several neurologic disorders have been mapped and the discovery of genes implicated in psychiatric disorders is still in progress. The Quantitative Trait Loci (QTLs) mapping strategy provides the means to map candidate genes for quantitative traits, which are the traits of most interest for psychologists, physiologists, and ethologists. We can expect an exhaustive knowledge of the basis carried by the human and the murin genome at the beginning of the 21st century. This is why accurate mapping strategies (mapping within the smallest confidence interval) is the main challenge in genetics today. Aggression has been selected to illustrate the main advances in this interdisciplinary field of research.

4L’analyse génétique appliquée aux comportements s’est maintenant impliquée dans le transfert des concepts et des méthodes de la génétique vers la neurobiologie comportementale. On est loin de la controverse hérédité-milieu ou des calculs de la part imputable aux gènes ou aux environnements dans un trait. Le but de la discipline est de trouver, attraper et garder des gènes impliqués soit dans les comportements soit dans leurs corrélats physiologiques. L’ajout de gènes ou de regions chromosomi-ques (transgénose) d’une espèce à l’autre (généralement de l’Humain vers la souris) a débuté voici quelques années et a permis d’identifier des gènes impliqués dans des comportements ainsi que des voies physiologiques entre ces gènes et ces comportements. L’invalidation de gènes, particulièrement de ceux codant pour des récepteurs à neuromédiateurs, a conduit à l’observation de modifications comportementales. La localisation de gènes, ou stratégic de génétique inverse, s’appuie sur les données des programmes génome humain ou genome murin. Les gènes de plusieurs troubles neurologiques ont été ainsi localisés et la recherche des gènes impliqués dans des troubles psychiatriques est en cours. La detection de polygènes (stratégie des Quantitative Trait Loci ou QTLs) fournit le moyen de localiser les gènes impliqués dans des traits quantitatifs, qui sont ceux que fournissent les études psychologiques, physiologiques et éthologiques. On peut s’attendre à une connaissance exhaustive des successions de bases portées par les génomes humain et murin dès le début du 21ième siècle. C’est pourquoi, la mise au point de techniques permettant une localisation precise (c’est-à-dire fournissant le plus petit intervalle de confiance) est le défi majeur de la génétique aujourd’hui. Le présent article illustre les avancées actuelles de ce secteur de recherche multidisciplinaire en présentant les travaux sur l’agression.