ABSTRACT

La notion de classe est l’une des plus difficiles à cerner par l’analyse sociologique. Mais ce n’est pas la première fois qu’elle retient notre attention. Déjà en 1954–55, sous le titre: ‘Masses et élites’, nous avions donné, surtout dans les cercles étudiants africains de Paris, une série de conférences. Nous avions en 1955, fait à la Sorbonne, un exposé sur le problème de la ‘définition de la classe sociale’. Récemment, dans une communication au Centre International de Prospective à Paris, dans le cadre d’une étude collective publiée depuis aux Presses Universitaires sous le titre de: ‘Conflits de Générations’, nous avons abordé le problème du ‘Transfert des responsabilités’ dans les sociétés africaines. Enfin, il y a quelques jours à Paris, au Club de l’Association des Femmes Françaises Diplômées, nous avons fait un exposé sur le ‘Statut de la Femme Africaine’ aujourd’hui, thème qui, comme on le voit, a un rapport évident avec le problème général de la stratification sociale et des redéfinitions des catégories sociales dans l’Afrique contemporaine. Aussi nous permettra-t-on de laisser de côté toutes les questions de définitions qui seraient, à juste titre, considérées comme une propédeutique indispensable à la présente étude. Qu’on nous permette donc de ne pas revenir sur les distinctions et les professions de foi qu’il faut faire à propos des notions de classe, de caste, de clan, et d’aborder en quelque sorte le problème de la différenciation sociale dans l’Afrique moderne, immédiatement, sans plus tarder.