ABSTRACT

Les jugements sur la musique que nous relevons dans les anciens écrits ārabes nous confrontent d’emblée ā une image fort complexe ou s’entremélent des approches diverses. Nous y trouvons bien entendu maintes considerations met-tant en relief l’extraordinaire pouvoir éthique de la musique, aussi bien que ses valeurs en tant qu’art anagogique, c’est-ā-dire sa capacité ā diriger l’esprit vers le monde supérieur et le symbolisme universel. Nous pouvons y rencontrer égale-ment, avec non moins de frequence, une approche qui admet l’amour de l’art musical en soi, ā travers sa palette de combinaisons sonores et le plaisir qu’elle suscite. C’est sur cette sorte d’expérience esthétique que nous focaliserons ici notre attention, sans toutefois minimiser l’importance de l’approche éthique.